Figure 2. Traitement d'une fracture de L3 par arthrodèse cironférentielle. (A) Scanner préopératoire. (B et C) Scanner postopératoire montrant la consolidation de l'arthrodèse. Bilan radiographique postopératoire de profil (D) et de face (E).
restaurer, dans la mesure du possible, l'anatomie de la vertèbre fracturée,
décomprimer les structures neurologiques en cas de compression,
stabiliser la colonne vertébrale en cas d'instabilité,
apporter de la greffe osseuse en cas d'instabilité ligamentaire.
Les objectifs d'une intervention chirurgicale sont les suivants :
fracture instable (entrainant un risque neurologique en cas de déplacement secondaire),
atteinte neurologique,
déformation vertébrale excessive secondaire à la fracture,
Il existe schématiquement 4 indications opératoires :
traitement fonctionnel avec mise en place d'un corset à visée antalgique,
traitement orthopédique : maintien au lit pour 45 jours,
fixation vertébrale sans arthrodèse, conventionnelle ou percutanée,
Plusieurs types de traitements sont possibles, seuls ou en association, en fonction du type de fracture (Figures 1-3) :
Figure 1. Traitement percutané d'une fracture de L1. (A) Scanner préopératoire. (B) Scanner postopératoire montrant une réduction anatomique. Bilan radiographique postopératoire de face (C) et de profil (D). L'intervention est réalisée au travers de courtes incisions cutanées (E).
Des radiographies standard peuvent être réalisées en fonction du degré d'urgence. Elles permettent d'évaluer la morphologie globale de la colonne.
Le scanner est l'examen fondamental : il permet d'analyser la fracture et de déterminer son degré de stabilité. Il permet également d'envisager le traitement le plus adapté.
Une IRM peut être nécessaire en cas de signes neurologiques post-traumatiques sans fracture au scanner. On peut également réaliser une IRM pour évaluer les parties molles (moelle épinière, racines nerveuses, ligaments, disque intervertébral, etc.). Une IRM peut également être utile si on a un doute sur le caractère récent ou ancien d'une fracture.
Les fractures de la colonne vertébrale représentent environ 2000 nouveaux cas par an en France. Elles touchent les hommes jeunes (âge moyen = 30 ans) de façon prédominante (4 Hommes / 1 Femme). Elles sont secondaires à des traumatismes à haute énergie (accidents de la route, accidents du travail, etc.).
Dans la moitié des cas, les fractures du rachis sont associées à d'autres lésions (lésions d'organes thoraciques, abdominaux, fractures des membres, etc.).
Les fractures thoraco-lombaires peuvent être associées à une lésion de la moelle épinière ou à des lésions des racines nerveuses entrainant une paralysie complète ou incomplète.
Traumatologie du rachis thoraco-lombaire
Chef de service : Pr. C.H. FLOUZAT-LACHANIETTE
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