une atteinte des membres supérieurs : faiblesse, maladresse, difficultés à utiliser ses mains pour des gestes fins (boutonnage, utilisation de couverts, écriture, ...), engourdissement ("fourmis"), diminution de la sensibilité, manque de force, lâchage d'objets,
une atteinte des membres inférieurs : limitation du périmètre de marche, démarche hésitante, fatigabilité indolore à l'effort (= claudication médullaire), diminution de la sensibilité, manque de force, difficulté à monter les escaliers,
des signes urinaires et sexuels : fuites urinaires, difficultés à se retenir (= impériosité mictionnelle), troubles de l'érection.
Le traitement est initialement symptomatique et comporte des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des corticoïdes.
La chirurgie peut devenir nécessaire en cas d'échec du traitement médical. Plusieurs interventions peuvent vous être proposées : elles consistent toutes à décomprimer la moelle épinière en réséquant les fragments d'os, de disque ou de ligaments qui les irritent.
On note 3 types principaux d'intervention :
Des radiographies standard sont nécessaires pour évaluer la morphologie globale du rachis et la présence d'ostéophytes. Des clichés dynamiques de profil (en flexion et extension) permettent d'éliminer une instabilité qui nécessiterait une fixation chirurgicale.
Une IRM permet d'évaluer l'état de la moelle épinière et notamment la présence d'un signal anormal en cas de myélopathie (Figure 3).
Un scanner est généralement demandé pour évaluer de quelle type de compression il s'agit (hernie molle ou dure).
Des explorations des nerfs (électromyogramme) ou de la moelle épinière (potentiels évoqués moteurs et somesthésiques) peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic et évaluer la gravité.
Figure 3. Compression lente de la moelle épinière cervicale se traduisant par un hypersignal de la moelle (en blanc).
Figure 2. Hernies discales cervicales comprimant la moelle épinière avec perte du liseré de sécurité (en blanc) autour de la moelle épinière (en gris foncé).
Figure 1. Hernie discale comprimant une racine nerveuse (gauche) ou la moelle épinière (droite).
L'arthrose cervicale (= spondylose) est une pathologie fréquente qui touche les hommes et les femmes de plus de 50 ans. Comme en lombaire, la hernie discale cervicale est l'une des manifestations du vieillissement prématuré du disque intervertébral (discopathie dégénérative). Elle se traduit par une saillie de la partie gélatineuse centrale du disque intervertébral, le nucleus pulposus. L'arthrose est également responsable de la formation d'excroissances osseuses (= ostéophytes).
La hernie et/ou les ostéophytes rétrécissent le canal vertébral où passe la moelle épinière (Figures 1 et 2).
Myélopathie cervicarthrosique
Chef de service : Pr. C.H. FLOUZAT-LACHANIETTE
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